En d’autres termes, des chercheurs ont tenté de déterminer les effets des régimes alimentaires dont le rapport glucides/graisses varie sur la dépense énergétique totale.

Pour cela, ils ont conçu un protocole randomisé dans lequel ils ont inclus 164 personnes âgées de 18 à 65 ans avec un BMI supérieur ou égal à 25 kg/m2. Dans un premier temps, tous les participants ont été invités à suivre un régime alimentaire drastique qui leur a permis de perdre 12% de leur masse corporelle (+/-2%).　

Ensuite ils ont été répartis de manière randomisée dans 3 groupes équivalents. L’un des groupes a reçu un régime élevé en glucides (60%), le deuxième un régime à concentration modérée en glucides (40%) et le dernier avec un taux glucidique bas (20%) pendant 20 semaines. Ces régimes ont été contrôlés en ce qui concerne leur apport en énergie et en protéines et ont été réalisés de manière à maintenir la perte pondérale obtenue au départ à 2 kg près.　

L’objectif principal était de mesurer la dépense énergétique totale. Les chercheurs avaient comme objectifs secondaires la dépense énergétique au repos, la mesure de l’activité physique et les taux de leptine et de ghréline.

La dépense énergétique totale varie en fonction des régimes adoptés. En moyenne, les chercheurs ont déterminé une augmentation des dépenses de 52 kcal/j (217,36 kJ/j) supplémentaires. En effet, la dépense énergétique totale était 91 kcal/j plus élevée chez les participants au régime modéré en glucides et de 209 kcal/j plus élevée chez ceux au régime pauvre en glucides par rapport à ceux bénéficiant d’un régime élevé en glucides. Dans l’analyse par protocole (n=120, P<0,001), les différences respectives étaient de 131 kcal/j et de 278 kcal/j (144 à 411). Chez les participants appartenant au tertile supérieur pour la sécrétion d’insuline avant la perte pondérale, la différence entre un régime pauvre en glucides et un régime riche en glucides était de 308 kcal/j dans la population totale et de 478 kcal/j dans l’analyse de la population ayant respecté le protocole (P<0,004).　

La ghréline était significativement plus faible chez les participants au régime pauvre en glucides que chez ceux au régime riche en glucides dans les deux populations. Le taux de leptine était significativement plus faible chez les participants au régime pauvre en glucides (dans la population par protocole).

Un régime pauvre en glucides semble donc bien préférable dans la population obèse surtout pour les patients présentant une sécrétion élevée en insuline.